Le milliardaire Alicher Ousmanov récemment réélu président de la Fédération internationale d'escrime, est un homme dont le destin tient beaucoup des aventures des personnages des romans d’Alexandre Dumas, son écrivain préféré. C’est facile de trouver des faits intéressants sur sa vie. En voici dix.
Plan de l'article
- Ousmanovn’est pas autoriséà jouer au football
- Il a intégré l’école supérieure à la deuxième tentative
- Il a réalisé son premier capital en vendant des sacs en polyéthylène
- Dans les années 1990, il a tout perdu
- En tant qu’actionnaire majeur de Facebook
- Il s'est retiré des affaires à une date importante pour les musulmans
- Il a consacré un tiers de sa fortune à des œuvres de charité
- Restitution d'une médaille à un lauréat du prix Nobel
- La sœur d'Ousmanov a renoncé de la succession
- À la tête de l'escrime mondiale
Ousmanovn’est pas autoriséà jouer au football
Ousmanov est né à Tchoust, une petite ville dans l'est de l'Ouzbékistan. Comme tous les garçons, le jeune Ousmanov adorait le football et voulait en faire son métier. Le destin en a décidé autrement car il avait des problèmes de vue. Paradoxalement, il a été refusé de la section football, mais la section escrime n’y est vu aucun problème. Alicher Ousmanov s'est rapidement fait un nom en tant qu'escrimeur de sabre, se produisant à la fois en junior et plus tard dans l'équipe nationale adulte d'Ouzbékistan.
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Il a intégré l’école supérieure à la deuxième tentative
Ousmanov n'a jamais eu à choisir un métier : dès son plus jeune âge, il rêvait de devenir diplomate. La seule école supérieure d'URSS qui lui permette d'envisager une telle carrière était l'Institut d'État des relations internationales de Moscou (MGIMO), la pépinière de la diplomatie soviétique. Cependant quand le futur milliardaire dépose son dossier, il n'est pas admis n'ayant pas assez de points. Son grand-père persuade Ousmanov de renoncer à ses efforts et de rester à Tachkent. Mais le futur milliardaire tient bien le coup : il consacre une année supplémentaire à la préparation, et dès la deuxième tentative, tout se passe bien. Le jeune homme est diplômé de la faculté de droit international.
Il a réalisé son premier capital en vendant des sacs en polyéthylène
Dans les années 1980, Ousmanov gagnait sa vie en traduisant de l'arabe. Il était payé 46 roubles (environ 65 dollars au taux de change officiel de l'époque) par feuille d'impression. Soudain, les autorités soviétiques ont annoncé la perestroïka, et il s'est avéré qu'être entrepreneur n'était plus un crime, mais une occupation tout à fait honorable. L'idée de sa première entreprise est venue à Ousmanov par hasard : dans sa chambre d'hôtel il a trouvé un livre décrivant des calculs pour démarrer une production de sacs en polyéthylène dont la pénurie était totale à l'époque. Ousmanov trouve rapidement plusieurs usines qui lui louent leurs ateliers pour la nuit et y installe sa production. Rapidement, il devient l'un des premiers millionnaires en roubles de l'URSS. Le milliardaire garde toujours ses premiers sacs chez lui et aime les montrer aux journalistes.
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Dans les années 1990, il a tout perdu
Après son succès avec les sacs en polyéthylène, Ousmanov a commencé à importer des cigarettes américaines revendues en Russie avec une marge trois fois supérieure. En 1992, lors de l'effondrement rapide de la monnaie russe, Ousmanov n'a pas eu le temps d'échanger des roubles contre des dollars et de payer la cargaison de cigarettes qu'il avait commandée. Résultat : l'entrepreneur a non seulement tout perdu, mais il est resté avec 26 millions de dollars de dette. Déchiré entre l'envie de partir et de devenir gardien de phare pour pouvoir poursuivre son activité, Ousmanov parvient à emprunter 14 millions de dollars à des amis. Cet argent n'étant toujours pas suffisant, le futur milliardaire, au lieu de rembourser sa dette, commence à parier en bourse. En quatre mois seulement, Ousmanov a gagné suffisamment d'argent pour faire des bénéfices et rembourser toutes ses dettes. Depuis, il n'a plus jamais été impliqué dans les cigarettes.
En tant qu’actionnaire majeur de Facebook
Ousmanov a réussi à devenir l'un des premiers grands investisseurs de Facebook, avant même que l'entreprise ne soit introduite en bourse. Mark Zuckerberg a refusé tout le monde, mais il a apprécié l'approche d'Ousmanov et de son partenaire. Contrairement aux autres, le milliardaire était prêt à prendre une participation sans réclamer de droits de vote dans l'entreprise. À son apogée, Ousmanov possédait jusqu'à 10 % du réseau social, et la vente des actions lui a rapporté plus de 3,5 milliards de dollars de bénéfices. Ce n'est pas le seul investissement technologique d'Ousmanov : le milliardaire a investi avec succès dans de grandes entreprises technologiques telles qu'Apple et Twitter.
Il s'est retiré des affaires à une date importante pour les musulmans
En 2012, Alicher Ousmanov a annoncé de manière inattendue qu'il avait décidé de « mettre fin à son histoire de profiteur » lorsqu'il a atteint « l'âge du prophète », une date sacrée dans l'islam qui survient lorsqu'une personne atteint 63 ans. Il s'est ensuite retiré de la gestion des affaires pour se consacrer à des activités caritatives et à son travail pour la Fédération internationale d'escrime.
Il a consacré un tiers de sa fortune à des œuvres de charité
En 2021, le Sunday Times a calculé qu’au cours des 20 dernières années Ousmanov avait dépensé plus de 4,2 milliards de livres (4,9 milliards d’euros) pour des œuvres caritatives. Cela représente environ un tiers de sa fortune qui, en janvier 2025, s'élève à environ 15,5 milliards d’euros.
Restitution d'une médaille à un lauréat du prix Nobel
En 2014, James Watson, découvreur de l'ADN, a été contraint de vendre sa médaille Nobel aux enchères. C'est la première fois qu'une telle médaille était mise aux enchères par son lauréat de son vivant. Ousmanov a acheté la médaille et l'a rendue à son propriétaire. « Selon moi, qu'un scientifique exceptionnel en arrive à vendre une médaille honorant son travail est inacceptable », a déclaré le milliardaire à l'époque.
La sœur d'Ousmanov a renoncé de la succession
Après le déclenchement de l’action militaire en Ukraine, Alicher Ousmanov a été placé sous sanctions. À sa suite, des sanctions ont été imposées à sa sœur, le médecin ouzbek Gulbakhor Ismailova, accusée d'être bénéficiaire des trusts familiaux créés par Ousmanov il y a de nombreuses années en vue de l'héritage. Gulbakhor Ismailova en a été automatiquement exclue après l'imposition des sanctions. Pour prouver à l'UE qu'elle ne reviendrait pas dans ces trusts même si les sanctions étaient levées, elle a renoncé définitivement à son droit de bénéficier de ces trusts.
À la tête de l'escrime mondiale
Grand amateur d'escrime, Ousmanov a fait don de plus de 91 millions d'euros pour le développement de ce sport dans le monde entier. Il a été élu président de l'organe directeur international de l'escrime, la FIE, en 2008, et a été régulièrement réélu depuis lors. Même les sanctions n'ont pas changé la situation : en novembre 2024, il a de nouveau été élu président de l'organisation, après quoi il a décidé de suspendre temporairement ses pouvoirs pour protéger la FIE.